mercredi 12 juin 2013

Arnaques au logement - Informez-vous !

Face à des jeunes vulnérables, certaines agences immobilières et certains propriétaires n’hésitent pas à abuser de leur position de force.

Informez-vous !

Dans sa dernière enquête, dénonçant les mauvaises pratiques de certains acteurs du marché de l’immobilier, l’Agence Départementale de l’Information au Logement (Adil75) nous met en garde contre les arnaques dont vous pourriez être les victimes. Abusant de la situation de précarité des étudiants, et plus globalement des jeunes âgés de moins de 25 ans, certains bailleurs facturent des frais illégaux et se jouent de la loi à votre insu.

Les 5 arnaques les plus courantes sont :

1- Mandat cash : le bailleur vous invite à déposer de l’argent en guise de caution ou de garantie de réservation et disparait ensuite avec cette somme. Dans la plupart des cas, il est ensuite impossible de récupérer son argent volé.
2- Contrat établi au nom des parents : pour obtenir des garanties financières, certains bailleurs refusent de louer directement à des étudiants et établissent directement un contrat avec les parents. Sauf que dans ce cas là, vous ne pourrez pas faire valoir vos droits aux APL.
3- Frais illégaux supplémentaires : frais de quittances, état des lieux, attestation CAF… Certaines formalités peuvent vous être facturées abusivement par votre agence immobilière.
4- Marchands de liste : ils vous invitent à payer entre 100€ et 300€ pour obtenir une liste de logements libres à la location, sans aucune garantie de réussite dans vos recherches. De plus, certaines annonces ne sont plus à jour et les logement sont parfois insalubres.
5- État des lieux :  quand des agences immobilières passent par des prestataires extérieurs pour effectuer l’état des lieux de sortie, ces dernières ne sont pas toujours rigoureuses, ce qui peut jouer en votre défaveur.

Marchands de liste : Seulement 17% de réussite

Les étudiants n’ont que peu de temps à consacrer à la recherche d’appartement lorsqu’ils s’installent dans une nouvelle ville, et les marchands de listes le savent. Ainsi, ils proposent une solution simple, sensée faire gagner beaucoup de temps : des listes de locations libres. Dans les faits, cela se passe souvent de la manière suivante : vous avez ciblé une annonce sur Internet ou dans un journal, et vous décidez d’appeler l’agence mentionnée. Une fois au téléphone, on vous invitera à prendre rendez-vous. Sur place, vous remplirez un dossier qui énumère tous vos critères de recherches. Puis, l’agence fait la promesse de fournir une liste de plusieurs logements adaptées. Par contre, pour l’obtenir il faudra payer entre 100€ et 400€. Surprenant, mais pourquoi pas ?
Avant même d’avoir visité quoi que ce soit, on vous invite donc à mettre la main à la poche. Mais la promesse de gain de temps, et du large choix d’offres disponibles fait souvent pencher la balance. Et c’est le point de départ de nombreuses désillusions. D’après le constat de la Confédération Etudiante, certaines agences ne se privent pas pour proposer des logements déjà occupés ! On appelle, croyant tomber sur une bonne affaire, et on apprend que l’appartement n’est plus disponible depuis plusieurs semaines. Parfois, les listes comprennent des locations qui ne correspondent même pas à vos critères : trop petit, trop cher, mal situé, etc. Sauf que l’agence n’a aucune obligation de résultats. Il n’y a donc aucun espoir de récupérer votre argent.
L’activité, même discutable, des marchands de listes n’en est pas moins légale. Mais la Confédération étudiante dénonce un taux de réussite de seulement 17%. 83% des étudiants ne trouveraient donc pas de toit malgré leur investissement initial.

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