Face à des jeunes vulnérables, certaines agences immobilières et
certains propriétaires n’hésitent pas à abuser de leur position de
force.
Informez-vous !
Dans sa dernière enquête, dénonçant les mauvaises pratiques de certains acteurs du marché de l’immobilier, l’Agence Départementale de l’Information au Logement (Adil75) nous met en garde contre les arnaques dont vous pourriez être les victimes. Abusant de la situation de précarité des étudiants, et
plus globalement des jeunes âgés de moins de 25 ans, certains bailleurs
facturent des frais illégaux et se jouent de la loi à votre insu.
Les 5 arnaques les plus courantes sont :
1- Mandat cash : le bailleur vous invite à déposer
de l’argent en guise de caution ou de garantie de réservation et
disparait ensuite avec cette somme. Dans la plupart des cas, il est
ensuite impossible de récupérer son argent volé.
2- Contrat établi au nom des parents : pour obtenir
des garanties financières, certains bailleurs refusent de louer
directement à des étudiants et établissent directement un contrat avec
les parents. Sauf que dans ce cas là, vous ne pourrez pas faire valoir vos droits aux APL.
3- Frais illégaux supplémentaires : frais de
quittances, état des lieux, attestation CAF… Certaines formalités
peuvent vous être facturées abusivement par votre agence immobilière.
4- Marchands de liste :
ils vous invitent à payer entre 100€ et 300€ pour obtenir une liste de
logements libres à la location, sans aucune garantie de réussite dans
vos recherches. De plus, certaines annonces ne sont plus à jour et les
logement sont parfois insalubres.
5- État des lieux : quand des agences immobilières
passent par des prestataires extérieurs pour effectuer l’état des lieux
de sortie, ces dernières ne sont pas toujours rigoureuses, ce qui peut
jouer en votre défaveur.
Marchands de liste : Seulement 17% de réussite
Les étudiants n’ont que peu de temps à consacrer à la recherche d’appartement lorsqu’ils s’installent dans une nouvelle ville, et les marchands de listes le savent. Ainsi, ils proposent une solution simple, sensée faire gagner beaucoup de temps : des listes de locations libres. Dans
les faits, cela se passe souvent de la manière suivante : vous avez
ciblé une annonce sur Internet ou dans un journal, et vous décidez
d’appeler l’agence mentionnée. Une fois au téléphone, on vous invitera à
prendre rendez-vous. Sur place, vous remplirez un dossier qui énumère
tous vos critères de recherches. Puis, l’agence fait la promesse de
fournir une liste de plusieurs logements adaptées. Par contre, pour
l’obtenir il faudra payer entre 100€ et 400€. Surprenant, mais pourquoi pas ?
Avant même d’avoir visité quoi que ce soit, on vous invite donc à
mettre la main à la poche. Mais la promesse de gain de temps, et du
large choix d’offres disponibles fait souvent pencher la balance. Et
c’est le point de départ de nombreuses désillusions. D’après le constat
de la Confédération Etudiante, certaines agences ne se privent pas pour proposer des logements déjà occupés ! On
appelle, croyant tomber sur une bonne affaire, et on apprend que
l’appartement n’est plus disponible depuis plusieurs
semaines. Parfois, les listes comprennent des locations qui ne
correspondent même pas à vos critères : trop petit, trop cher, mal
situé, etc. Sauf que l’agence n’a aucune obligation de résultats. Il n’y
a donc aucun espoir de récupérer votre argent.
L’activité, même discutable, des marchands de listes n’en est pas
moins légale. Mais la Confédération étudiante dénonce un taux de
réussite de seulement 17%. 83% des étudiants ne trouveraient donc pas de toit malgré leur investissement initial.
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